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Mon métier ? Chef d’exploitation du domaine skiable de Thollon

TRAVAILLEURS DE L’Ombre

A 36 ans, Sébastien Descotes est chef d’exploitation du domaine skiable de Thollon-les-Mémises. Quel est son rôle ? C’est ce que l’on vous propose de découvrir à travers ce premier volet de la rubrique « Travailleurs de l’ombre ». Objectif : mettre en lumière ces métiers souvent méconnus mais néanmoins indispensables au bon fonctionnement du domaine skiable. 

Sébastien Descotes chef d’exploitation du domaine skiable de Thollon-les-Mémises

Beaucoup donnerait cher pour bénéficier d’une telle vue depuis leur bureau. Pas besoin d’épingler des cartes postales à côté de son ordinateur, Sébastien Descotes n’a qu’à lever les yeux pour profiter d’une vue panoramique. Basé à l’aplomb de la télécabine des Mémises de Thollon, il a le choix. Deux options : vue plongeante sur le lac Léman ou perspective plus alpine vers les sommets alentours ? Cet originaire de Lyon se félicite chaque jour d’avoir privilégié ce cadre à celui des collines de Fourvière. 


Chaque matin sur le domaine skiable, les mêmes protocoles

A 36 ans, Sébastien est chef d’exploitation du domaine de Thollon-Les-Mémises après avoir été mécanicien en remontées mécaniques sur le même site. Son rôle ? « Organiser la maintenance, les interventions et le suivi réglementaire des appareils. Mais également toute la partie gestion du personnel qui intervient sur ces derniers».   Un statut de chef d’orchestre des neiges. Et une mission : s’assurer au quotidien du fonctionnement -sans fausse note- du domaine skiable. Damage, enneigement, aménagement, signalisation, sécurité… Tout est passé au crible par l’équipe composée d’une quarantaine de personnes. Avec une attention particulière sur les remontées mécaniques. « On « check » tous les appareils chaque matin via un protocole précis de vérification ».  

Installation de Thollon – Copyright Cyril Entzmann

Un univers de mécanique, d’électronique et d’automatisme

Des appareils toujours plus modernes et plus confortables qui ont profondément évolué ces dernières années. « La cinématique (ndlr en physique, l’étude des mouvements) est toujours la même avec un câble, des pylônes, un balancier… L’évolution, elle, a été flagrante côté sécurité mais aussi côté électronique et automatisme». D’où l’importance de la formation, saison après saison, malgré l’expérience acquise chaque jour sur le terrain. 

Une profession physique encore exclusivement masculine

Ce terrain justement, fait rêver. Mais impose, aussi, des conditions de travail difficiles et parfois extrêmes. A l’image des interventions de nuit et dans des conditions météorologiques complexes. « Cela reste un métier physique. On monte et on descend des pylônes. On transporte des outils ou du matériel parfois très lourd». Sans surprise, la profession est quasi exclusivement masculine. Vous pensiez que Sébastien et ses équipes se la coulaient douce une fois la saison d’hiver terminée? C’est mal connaître le métier ! « Cela reste de la mécanique avec beaucoup d’entretiens préventifs. Tout le reste de l’année, nous avons des tâches importantes de maintenance, de contrôle du matériel. A certaines périodes de la vie de l’appareil, il est démonté, emmené dans des ateliers, vérifié et contrôlé. » 


Pince, clé, tournevis… et relations humaines

Le métier de chef d’exploitation impose donc des connaissances techniques et mécaniques mais également des qualités de méthodologie, de rigueur. Ou de prise de décisions. « On doit composer avec les aléas météorologiques notamment et prendre des décisions rapides et parfois difficiles, par exemple pour assurer la sécurité des clients quand le vent est trop fort. » Des situations où il faut donc savoir expliquer et convaincre. « La mécanique, ça s’apprend et ça se répare mais le cœur de nos professions, c’est la gestion des relations humaines ! Au sein de l’équipe, chacun va avoir un poste ou rôle différent… » Et cet orchestre des pistes doit trouver la meilleure harmonie pour atteindre un objectif ultime : assurer la sécurité et le bonheur des skieurs. 

A l’instar des nouveaux locaux de l’équipe – des garages et ateliers flambants neufs que le skieur ne distingue même pas depuis l’arrivée de la télécabine des Mémises alors qu’il est pourtant situé sur les toits ! – , Sébastien se fixe une priorité : être quasi invisible. « Si on ne nous voit pas, c’est que tout roule. Autrement dit qu’on a bien bossé en été et en dehors des heures d’ouverture du domaine ! » 

Domaine skiable de Thollon les Mémises

Zéro incertitude sur le domaine skiable”

Fabrice Porret est directeur d’exploitation des remontées mécaniques de Bernex depuis 2017. « La réglementation établie par le STRMTG, autrement dit le Service technique des remontées mécaniques et des transports guidés est la même pour tous les domaines skiables. Elle est valable également pour les funiculaires, trains à crémaillères et tous les transports par câble. Tous les appareils sont de ce fait méticuleusement vérifiés chaque année par cet organisme avec notamment des « crash tests » pour simuler des chocs sur le matériel lesté.

Les normes très drastiques sont universelles et toutes les stations sont soumises aux mêmes obligations. Ainsi, un vieux télésiège deux places avec une assise en bois n’est pas moins sécuritaire qu’un spécimen flambant neuf !

A lire dans le série des travailleurs de l’ombre : Pisteur secouriste à BernexSnowmakerDameur

29 janvier 2021 - par Mélanie Pontet, Office de tourisme Pays d'Evian vallée d'Abondance

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